Zylan ne chantera plus

Diana Soh

Un opéra itinérant contre l’homophobie à Lyon

Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, L’œil d’olivier

Un spectacle bouleversant. Diana Soh et Richard Brunel cassent les codes de l’opéra. A voir absolument

Antonio Mafra, Le progrès

Richard Brunel signe un spectacle intimiste, qui touche au cœur et glace les sangs. La scénographie très simple et assez légère de Stephan Zimmerli, permet à la mise en scène d’aller au plus près des doutes et des peurs qui traversent Zylan, des violences subies par les bourreaux inhumains d’un totalitarisme aveugle, barbare.

Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, L’œil d’olivier

A travers son histoire, inspirée d’un fait réel, la compositrice Diana Soh et son librettiste Yann Verburgh racontent le sort des personnes LGBT dans les pays où ils sont envoyés dans des camps de rééducation, torturés et assassinés.
« Zylan ne chantera plus » casse beaucoup de codes de l’opéra.

Antonio Mafra, Le progrès

Entremêlant instruments traditionnels et dispositifs sonores plus contemporains, faisant appel autant à la virtuosité des musiciens qu’à leur inventivité, la partition ciselée de Diana Soh sert d’écrin au drame qui se joue devant nos yeux, l’enveloppe lui insufflant troublantes émotions et douloureux émois. Rien n’est laissé au hasard, tout concourt à s’approprier l’histoire de Zylan, à en faire l’étendard d’une cause juste.

Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, L’œil d’olivier

Richard Brunel signe une mise en scène épurée qui s’appuie sur un dispositif simple, une cage ouverte sur le public dont les barreaux effilés servent aussi la musique. Il peut compter sur l’engagement du ténor Benoît Rameau qui allie la beauté de la voie à un vrai talent de comédien pour traduire le martyr de Zylan.

Antonio Mafra, Le progrès

Dans la peau du chanteur pop, résistant, au cœur pur, le ténor Benoit Rameau est touchant de vérité. Toute la détresse de son personnage se lit dans ses yeux clairs.

Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, L’œil d’olivier

L’œuvre aussi destinée à un public d’adolescents fait ainsi le pari d’une sensibilisation par la distance et des moments de frontalité, suscitant la réflexion et le débat.

Emmanuel Deroeux, Olyrix

Le violoncelliste Loris Sikora se révèle parfait dans ses interventions en doubles cordes particulièrement délicates, la percussionniste Yi-Ping Yang est admirable quand elle se démultiplie dans son grand solo et Maarten Stragier est d’une solidité impeccable à la guitare électrique.

Tristan Labouret, Bachtrack

Richard Brunel, habi­tué à faire briller les œuvres avec peu de moyens et beau­coup d’in­ven­ti­vité (on se souvient notam­ment de sa produc­tion de L’Em­pe­reur d’At­lan­tis de Viktor Ullmann) … Une compo­si­trice, un ténor au nom prédes­tiné pour l’opéra (Benoît Rameau), une guitare élec­trique, un violon­celle, des percus­sions, et vous obte­nez un « mono­drame » pas comme les autres, une créa­tion enga­gée et l’opéra le plus gonflé de la saison.

Luc Hernandez, Exit mag

Dans le rôle-titre, Benoit Rameau mérite doublement des louanges. Le chanteur au regard habité porte le récit sans sourciller. Et s’il ne fait jamais éclater toute la puissance de sa voix, c’est pour mieux livrer une interprétation sobre et humaine, simplement émouvante, qui touchera sans doute les publics auxquels l’œuvre est adressée.

Tristan Labouret, Bachtrack

Destinée aux jeunes, à ceux qui n’osent pas franchir les portes de l’Opéra, à ceux que la distance géographique éloigne, ce spectacle vous laisse sonné, groggy par sa force dramatique et sa richesse musicale. A voir absolument.

Antonio Mafra, Le progrès

Zylan ne chantera plus
Diana Soh

Monodrame
Livret de Yann Verburgh
Création mondiale

Direction musicale Diana Soh
Mise en scène Richard Brunel
Scénographie Stephane Zimmerli
Costumes Mathieu Trappler
Lumières Victor Egéa
Dramaturgie Youness Anzane
Collaboration Artistique Catherine Ailloud-Nicolas
Assistante mise en scène Valérie Marinese-Barboza

Avec

Benoit Rameau (Chant)
Marteen Stragier (Guitare électrique)
Loris Sikora (Violoncelle)
Yi-Ping Yang (Percussions)
Valérie Marinese-Barboza (Jeu)

Production déléguée Cie Anonyme
Coproduction Cité de la voix, Opéra de Lyon, Comédie de Valence CDN Drôme Ardèche
Commande musicale Chant de Linos
Avec le soutien de Jean-François Dubos, William Kadouch-Chassaing, Emeric Languerand, Francis Laudette, Jean-Baptiste Massignon, Thomas Raoux-Cassin, Corinne Thouvenin et la Fondation Rothschild
Sur une idée de Benjamin Alunni et Richard Brunel
Administration, production Colin Pitrat – les indépendances
La Compagnie Anonyme est soutenue par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
Coréalisation Théâtre du point du jour