Roberto Zucco

Bernard-Marie Koltès

Le metteur en scène Richard Brunel a beaucoup de bonnes cartes dans son jeu Et il les bat a merveille (…) La langue de Koltès n’a sans doute jamais été aussi scandée, tranchante et poétique que dans cette œuvre haletante.

Emmanuelle Bouchez, Télérama

Dans sa mise en scène spectaculaire, Richard Brunel met en avant le côté choral du texte, fuit le réalisme, fait évoluer les comédiens comme dans un cauchemar. La tragédie tutoie la comédie dans les scènes de foule, avec ses dialogues de café du commerce.

Philippe Chevilley, Les échos

Ce grand geste opératique est ponctué d’images fortes : la scène d’amour de Zucco et de la Gamine, jaillissant nus de dessous la table familiale, la mort de l’adolescent sous une neige de sacs plastique. Le spectacle n’est pas désincarné : Brunel soigne au contraire la (dés) humanité des personnages – chaque comédien porte haut le verbe désespéré de Koltès. (…)

Philippe Chevilley, Les échos

Pas de pathos, juste de l’humain qui se dérègle et part en vrille. La force noire de la pièce de Koltès, fable ultime d’un monde mortifère, nous prend à la gorge jusqu’à la dernière réplique.

Philippe Chevilley, Les échos

Richard Brunel offre, à la Comédie de Valence, une lecture virtuose mêlant la violence et légèreté.

Antonio Mafra, Tout Lyon affiches

Mais l’admirable spectacle conçu par Richard Brunel n’a rien d’une mécanique tournant autour d’une figure star. Equilibrée, fluide profondément vivante, la vision de Roberto Zucco portée par le directeur de la Comédie de Valence privilégié au contraire le groupe, la choralité, chaque voix retentit, chaque individualité apporte sa pierre à l’édifice du théâtre qui s’élève sous nos yeux. Entre grâce et mystère. Rigueur et inspiration.

Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse

Mis en scène par Richard Brunel, ce Roberto Zucco crée à la Comédie de Valence et joué au TGP de Saint-Denis prend un relief inédit. (…) Dans les heurts de cette course effrénée, se déploie tout l’univers de Koltès. Lieux interlopes transformés en matrices dramatiques où l’on touche, par des successions de flashs, à toute l’ambivalence des liens entre les êtres humains.

Rosà Moussaoui, L’Humanité

Comme l’écriture de Koltès, la mise en scène de Richard Brunel est éminemment cinématographique. En dehors même des moments les plus visuels – celui du repas avec gamine aux seins nus, et de l’assassinat du fils de la dame, recouvert par une pluie de sacs en plastique – chacun des dix tableaux de la pièce est accompagné d’une transformation du plateau qui se révèle un véritable espace gigogne. Quelques panneaux soulevés, une variation de lumière et les crimes et errances de Roberto Zucco apparaissent sous un jour nouveau. Celui que leur donnent les différents personnages qui composent avec le criminel le portrait d’une société en crise. Voire en fin de course.

Anaïs Heluin, Les lettres françaises

Richard Brunel signe ainsi un Roberto Zucco accessible qui fait la part belle à la direction d’acteurs et qui joue constamment avec un clair-obscur dévoilant les intermittences du cœur d’un homme épris d’évasion. Réflexion pertinente et toujours d’actualité sur l’instrumentalisation des foules par les médias, cette pièce tend un bras vers l’autre tout en réclamant le droit à l’insoumission collective. Musique paradoxale donnée à entendre avec beaucoup de sensibilité et de finesse par un Richard Brunel en grande forme.

Thomas Ngohong, Hier au théâtre

(…) Le metteur en scène a choisi de ne pas réduire les scènes au seul temps de leur dialogue : les instants qui précèdent et suivent chaque épisode sont visibles sur le plateau. Évitant le côté fragmentaire du texte original, Richard Brunel créé ainsi un tout particulièrement cohérent où les enjeux dramatiques sont exposés en permanence.

La Petite revue

Roberto Zucco
Bernard-Marie Koltès

Mise en scène Richard Brunel
Scénographie Anouk Dell’Aiera
Lumières Laurent Castaingt
Costumes Benjamin Moreau
Son Michaël Selam
Dramaturgie Catherine Ailloud-Nicolas
Assistante à la mise en scène Louise Vignaud

Production
La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche
Avec le soutien de L’École de la Comédie de Saint-Étienne / DIESE # Rhône-Alpes

La Comédie de Valence, Domaine d’O, Montpellier, Le Théâtre de Lorient, Théâtre National de Toulouse, Théâtre Gérard Philipe, Saint Denis, Théâtre de Caen, Centre dramatique national Orléans/Loiret/Centre, La Comédie de Clermont-Ferrand

Avec

Axel Bogousslavsky,
Noémie Develay-Ressiguier,
Evelyne Didi,
Valérie Larroque,
Pio Marmaï,
Babacar M’Baye Fall,
Laurent Meininger,
Luce Mouchel,
Tibor Ockenfels,
Lamya Regragui,
Christian Scelles,
Samira Sedira,
Thibault Vinçon
et Nicolas Hénault